Rutshuru : certains déplacés de guerre regagnent leurs domiciles à Kirima
Les habitants de Kirima retournent progressivement dans leur village. Certains y sont déjà arrivés et vaquent à leurs occupations habituelles. Il en est de même pour certains déplacés de Kishishe et de Mozambique qui avaient trouvé un abri à Kirima, affirme le président du noyau local de la société civile, Kambere Myeteto.
Pour lui, ces habitants de Kirima mais également des déplacés de guerre retournent si vite à Kirima à cause de conditions de vie très difficiles dans les villages qui les ont accueillis, mais aussi parce qu’il y a un calme apparent à Kirima.
« Pour le moment, les habitants commencent à retourner progressivement et les activités se déroulent normalement. Les paysans se rendent dans leurs champs et se rendent sans problème », a témoigné Kambere Myeteto, président de la société civile locale.
Parallèlement à ce mouvement retour à Kirima, à Kibirizi les habitants continuent de vider cette agglomération. Ils craignent un climat de panique créé par les combattants des groupes armés d’autodéfense qui ont le doigt facile à la gâchette et qui manquent la maîtrise de leurs armes.
« Les habitants continuent de se déplacer. La situation n’est pas stable. Cette distance entre Kibirizi et Kirima où il y a des militaires FARDC est de 13 kilomètres. Alors, les habitants ont peur croyant qu’à tout moment, l’ennemi peut nous arriver », a confié Achille Luendo, un habitant de Kibirizi.
Il convient de rappeler par ailleurs que le village de Kirima s’est vidé de ses habitants, il y a une dizaine de jours. C’était suite à la progression du M23 jusqu’à Kishishe.
La Rédaction