Goma : la société civile appelle à la suspension de la mesure interdisant la circulation des motos après 18h

La société civile Coordination urbaine de Goma demande au gouverneur de province ainsi qu’au maire de suspendre la mesure interdisant la circulation des motos après 18 heures. Son président Marrion Ngavo voit l’autorisation de la tenue du Festival Amani comme une assurance des autorités quant à la sécurité de la ville et de tous ses habitants.

Il croit qu’on doit permettre aux habitants de participer au festival sans plus d’inquiétude quant à leur déplacement le soir. Le président de la société civile croit également que la mesure n’a eu que des effets négatifs sur le quotidien de la population, par conséquent il est temps qu’elle soit définitivement levée.

« Nous demandons humblement au gouverneur de province et au maire de la ville de nous relaxer pendant cette période de festival Amani pour la circulation des motos jusqu’à 22 h, mais aussi au delà du festival Amani, parce que la non-circulation des motos à 18 h crée beaucoup de problèmes. Sur le petit commerce, sur la microfinance, sur le déplacement et même, cela crée beaucoup de problèmes entre les policiers et les motards, les militaires nocturnes et les motards », indique Mario Ngavo.

Par ailleurs, la même structure a publié son rapport trimestriel d’incidents communautaires dans la ville. Ce rapport couvre la période allant du 1er Aout au 31 Octobre 2024. Dans ce document, la Société civile affirme avoir enregistré 55 cas de tueries et d’assassinats ciblés.

Douze corps sans vie ont été retrouvés parsemés dans presque tous les quartiers, rapporte la correspondance adressée au maire de Goma. La structure attribue les 217 incidents majeurs de sécurité à la sur-militarisation de la ville et à la circulation incontrôlée des armes ainsi qu’à la diminution de la confiance entre population et services de sécurité.

Stanley Muhindo

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