Lubero : la situation sécuritaire toujours préoccupante dans les localités Mabambi et Ngongi
La situation sociale ne s’améliore toujours pas dans les localités Mabambi et Ngongi, en chefferie de Baswagha à une trentaine de kilomètres sur l’axe routier Butembo-Vuyinga. Le curé de la paroisse catholique Sainte Joséphine Bakita indique que les activités peinent à reprendre leur cours normal. À l’église paroissiale, il n’y a pas de messes, car tout le monde a fui le milieu. Quant à certains autres secteurs, l’état sécuritaire ne permet pas aux prêtres d’y accéder.
L’abbé Charles Kakike cite notamment le secteur de Kagheve actuellement non accessible faute d’une bonne sécurité sur le tronçon routier menant vers ce secteur. À part les activités ecclésiales, au moins 8 écoles, 2 centres hospitaliers et 6 postes de santé ne fonctionnent plus.
Ceci est la conséquence des affrontements répétitifs entre les militaires des FARDC et les jeunes maï-maï dans ces localités des groupements Muhola et Bukenye. La société civile locale qui confirme ces informations regrette le fait que ce soient les militaires incontrôlés des AFRDC qui aient pillé les maisons d’habitations, vandalisé les structures sanitaires ainsi que le couvent des prêtres de Mabambi.
S’exprimant sous anonymat, l’un des animateurs de cette structure demande aux autorités compétentes de tout faire afin que la vie reprenne dans cette partie du territoire de Lubero. Notons que les derniers affrontements ont été signalés mercredi 20 novembre dernier.
Les maï-maï qui ont chassé les FARDC continuent à contrôler tous les villages, ce qui crée de la peur dans le chef de la population pensant à une énième attaque des soldats loyalistes pour déloger ces jeunes. Pendant ce temps, le trafic entre Butembo et Vuyinga continue normalement.
Stanley Muhindo