Insécurité à Beni : une nouvelle manifestation des civils en colère à Kasindi
Sit-in ce vendredi 14 juin des habitants de Kasindi. Il s’agit de quelques militants de la LUCHA à l’entrée tout comme à la sortie du poste frontalier de Kasindi. Ceux-ci ont manifesté, comme prévu, pour condamner l’insécurité et exiger la libération sans condition de 4 civils kidnappés le 5 juin dernier par des présumés ADF sur la route Beni-kasindi.Au moment où toutes les activités étaient paralysées, les casques bleus de la MONUSCO qui quittaient Beni ont patienté plus de quatre heures pour se rendre en Tanzanie via l’Ouganda.
Ce vendredi, jour du marché transfrontalier, toutes les activités sont restées paralysées et le carré douanier était désert à longueur de la journée. Pendant ce temps, les militants de la LUCHA et quelques habitants étaient assis à la barrière DGDA Lubiriha. Franchement, les Ougandais n’ont pas touché le sol congolais.
« Nous avons jugé mieux de fermer cette porte d’entrée à notre pays, pour qu’il y ait au moins rappel à la conscience de l’Etat, voir comment sécuriser la population qui est en train d’être massacrée par les rebelles ADF. Vraiment dans un pays responsable ayant une armée célèbre comme ça, ce n’est pas possible. Tous les bureaux ont bien respecté l’ordre de la société civile. Et vous voyez, il y avait aussi un agent de la DGDA qui a été kidnappé », a lancé ce citoyen.
Les manifestants de la LUCHA et quelques étudiants ont sillonné toute l’agglomération pour faire le suivi de la journée ville-morte.
Les casques-bleues contraints à s’arrêter
Tout l’avant midi, les casques bleus de la MONUSCO qui quittaient Beni pour la Tanzanie ont eu du mal à se frayer un passage.
« La MONUSCO aussi ne doit pas passer dans notre route comme ça… Parce que c’est eux qui s’occupent de la sécurité de Beni. Il faut aussi qu’ils se respectent comme nous », a laissé entendre ce jeune de la LUCHA.
Au niveau de la DGM étaient d’autres casques bleus en provenance de la Tanzanie.