Beni : les usagers de la nationale numéro 44 dénoncent la multiplicité des barrières  sur l’axe Mangina-Biakato

Les usagers fréquentant la route nationale numéro 44, axe Mangina-Biakato, principalement des déplacés de guerre, dénoncent  la multiplicité des barrières érigées sur cet axe long de 40 kilomètres. Certains d’entre eux interrogés ce jeudi 12 mars 2020, accusent des militaires FARDC, des éléments policiers de circulation routière, PCR, et quelques agents de l’État de tracasseries. Pendant ce temps, les autorités policières disent faire leur travail dans le respect des lois de la République.

Selon les usagers de cette route, à chaque barrière, tout conducteur de moto est contraint de payer une somme variant entre 500 Francs Congolais et 1000 Francs congolais. En dehors de ce phénomène, les éléments de la PCR leur exigent différents documents de l’engin, même ceux dont le délai de recouvrement n’est pas encore en cours, tel la plaque d’immatriculation. Dans le cas contraire, une amande exorbitante vous sera fixée pour le libre passage, dénoncent les usagers de la Route Nationale numéro 44. Ce que ces déplacés qualifient de tracasseries routières.

« Il s’agit des soldats qui tiennent la barrière. Ils font payer aux gens 1000 fcs. Nous demandons aux autorités de les délocaliser. Il y a beaucoup de difficultés. Par exemple à Bella, ils nous dérangent beaucoup. Donc pour la moto, tu dois laisser quelque chose. Sans cela, la moto est mise en quarantaine », a dénoncé ce civil.

En réaction, les autorités policières disent faire leur travail dans le respect des lois de la République. Joint au téléphone, l’OPJ Kasereka Kaghoma Charles de la police de circulation routière position de Bella, indique que le contrôle de tout engin permettra d’arrêter même les voleurs qui peuvent profiter de la situation actuelle dans la région. Il appelle les conducteurs de moto à se conformer aux normes et lois de la République.

Notons que malgré les différents appels et assurances des autorités de la chefferie des Babila-Babombi, les habitants continuent à se déplacer vers les agglomérations de la province du Nord-Kivu craignant pour leur sécurité.

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