Butembo : affectés aux points de contrôle, les agents de la riposte contre Ebola s’indignent contre les arriérés salariaux de quatre mois

Des prestataires dans des points de contrôle sanitaires autour de la ville de Butembo sont descendus dans les rues en juin et juillet 2020 pour réclamer leurs arriérées de salaires. Mais jusqu’à ces jours pas de solution. Ils menacent de cesser de travailler si rien n’est fait en leur faveur.

Ils prestent notamment à la barrière de Kangote, au point de contrôle de Mususa, à la barrière dite CUGEKI vers Kyondo, au point de contrôle de Maboya sur le tronçon routier Butembo-Beni et à Kanyabayonga.

Ce lundi 17 août 2020, ces prestataires, femmes et hommes, ont rencontré les services de plusieurs médias de Butembo pour exprimer les difficultés qu’ils traversent, de suite, selon eux, à quatre mois et demi d’arriérées de salaires. Matendo Maliro Tems et Mbusa Ngando ont porté la parole de leurs collègues pour, de nouveau, appeler leurs employeurs, l’OIM et la PNHF, à répondre à leur besoin salarial. Faute de quoi, ils comptent ne pas travailler ou faire semblant de travailler, même s’ils reconnaissent le risque qui peut en advenir.

« C’est une question qui aura une réponse bilatérale. Nous sommes en train de travailler tout en réclamant nos droits et tout en mettant en garde. Si on ne nous paie pas, nous arrêtons de travailler jusqu’à ce que l’on va nous payer », a mentionné Matendo Maliro Tems.

Radio Moto Butembo-Beni a, plusieurs fois, abordé l’OIM au niveau local, aucune réponse favorable ne lui a été donnée au sujet de savoir pourquoi les prestataires dans les points de contrôle ne sont pas payés jusqu’à plus de quatre mois. Le bureau local de l’OIM a renvoyé le journaliste au bureau national de la même organisation, bureau qualifié de compétent en cette matière. Ici, aussi aucune réponse.

Du côté de la PNHF, nos efforts ont également accouché d’une souris.

Notons que les prestataires dans les points de contrôle autour de Butembo ont commencé à travailler depuis l’avènement de la 10ième épidémie à virus Ebola, l’épidémie déclarée finie, il leur avait été donné le devoir de continuer à rendre service dans le cadre de la lutte contre la pandémie à Coronavirus. De avril à ce 17 août 2020, ils comptent impuissamment quatre mois et demi impayés.

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