Nord-Kivu : ces facteurs qui favorisent l’enrôlement des enfants dans les groupes armés (Madame Zawadi Bisomeko)

Le Sous-groupe de Travail Protection de l’Enfant de Butembo, SGTPE en sigle a organisé un échange sur la situation des enfants associés aux forces et groupes armés ce jeudi 11 février 2021. Cadre des échanges, la salle des réunions de la SAFDF. Au cours de son exposé, Madame Zawadi Bisomeko Mbambu, Leader du Sous-groupe de travail Protection de l’Enfant de Butembo a expliqué que plusieurs facteurs sont à la base de l’enrôlement des enfants dans les groupes armés.

Cet  échange s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale des enfants célébrée chaque 12 février et marquant l’entrée en vigueur du protocole facultatif se rapportant à la convention relative aux droits de l’enfant. Ce protocole qui date de 2002 interdit à quiconque l’utilisation d’enfants-soldats à travers le monde.

Dans son exposé, Madame Zawadi Bisomeko Mbambu a relevé plusieurs facteurs à la base de l’enrôlement des enfants dans les groupes armés. Parmi ces facteurs, la Coordonnatrice de la SGTPE a cité la maltraitance au sein de leurs familles respectives, les conflits conjugaux entre parents, les enfants non scolarisés, des enfants orphelins souvent marginalisés et stigmatisés et l’influence des groupes armés dans le milieu où se trouve l’enfant.

En rapport avec cette commémoration, Zawadi Bisomeko Mbambu a insinué que le contexte actuel de la pandémie de la Covid-19 et de l’arrêt des cours à l’école exposent les enfants à l’enrôlement dans les forces ou groupes armés. Pour elle, ces enfants méritent une attention et orientation particulières.

 « Dans cette situation où les écoles sont fermées en RDC, on estime que beaucoup d’enfants sont exposés au risque d’enrôlement dans les groupes armés. C’est pourquoi nous voudrions saisir cette occasion pour appeler les enfants de se prévenir de toute tentation de collaboration ou d’enrôlement dans les groupes armés parce que cela perturbe leur développement et sacrifie leur avenir », a-t-il conseillé les enfants.

Ont pris part à cet échange, certains journalistes de Butembo, les représentants du Parlement d’enfants, ceux de l’Action Concrète pour la Protection de l’Enfant ACOPE, de la Division des Affaires Sociales DIVAS et de l’Organisation KIRO pour l’encadrement et le Développement Intégral OKEDI.

Evariste Mwenge

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