Nord-Kivu : Première journée sans activités à Goma

Les activités socio-économiques sont restées paralysées dans plusieurs parties de la ville de Goma ce jeudi 8 avril. Ce, suite à l’appel à la journée ville morte décrétée sur toute l’étendue de la ville de Goma, par les mouvements citoyens, pour exiger à la MONUSCO de quitter le pays et demander au gouvernement de pacifier la zone de Beni. Au cours des manifestations populaires de ce jeudi, une vingtaine de militants ont été arrêtés puis relâchés vers les heures du soir.

Déjà dès les premières heures de la journée, des troupes policières étaient déployées dans les coins chauds de la ville, y compris la station Mutinga, où allait commencer la manifestation. Mais cela n’a pas empêché les initiateurs à se réorganiser pour poursuivre leur objectif. Cette situation a vécu de Majengo à Kinyumba en passant par 3 lampes et Virunga, du rond-point Signers au centre-ville Birere,…

Les activités ont tourné au ralenti, pour répondre au mot d’ordre des mouvements citoyens pour les uns, et craindre des représailles pour les autres. Dans la plupart des Universités comme dans des écoles secondaires et primaires, les autorités ont jugé mieux de remettre les apprenants à la maison, les uns pour avoir été bousculés par des manifestants, les autres pour craindre que les semeurs des troubles ne viennent s’en prendre aux apprenants et entrainer des casses irréparables.

Dans certaines écoles et Universités de la place qui ont accepté de fonctionner, des troupes de sécurité ont été mobilisées et placées devant les portes pour parer à toute éventualité dont seraient auteurs quelques manifestants.

Au centre-ville de Birere, plusieurs commerces sont restés fermés, sauf quelques vendeuses des vivres ; mais l’engouement n’a pas été au rendez-vous.

Les organisateurs de la marche parlent d’une activité réussie, malgré les incompréhensions entre la police et les manifestants, qui se sont d’ailleurs soldés par l’arrestation d’une vingtaine de manifestants à coté de plusieurs blessés. Espoir Ngalukiye,  militant de la LUCHA, insinue que « les arrestations des autres membres de leurs mouvements ne vont pas les arrêter à poursuivre leur objectif ».

Vers la soirée, les sources de RADIOMOTO.NET confient que les militants arrêtés ont été libérés, mais pendant ce temps, les blessés sont pris en charge dans un hôpital de la place.

La série de journées villes mortes vont se poursuivre jusqu’à vendredi 09 avril 2021 en ville de Goma. Question de se joindre aux autres citoyens de Beni et Butembo, pour exiger le retour de la paix dans la partie Est du pays et en particulier dans la région de Beni.         

John Tsongo

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