RDC : la CENCO appelle à des sanctions envers « ceux qui ont mal géré » le pays
Des tensions politiques et sociales font la Une en République démocratique du Congo. La CENCO invite la population à renouveler la confiance aux animateurs des institutions qui ont bien servi le pays et de sanctionner tous ceux qui ont mal géré en servant leurs propres intérêts.
La Conférence épiscopale nationale du Congo a formulé cette recommandation dans son communiqué sanctionnant la 60ième Assemblée plénière tenue à Lubumbashi du 19 au 22 juin 2023.
Dans ce document, les archevêques et évêques congolais démontrent que les tensions politiques en RDC sont, en grande partie, une conséquence de la mauvaise gestion.
La CENCO évoque la répression violente des manifestations de l’opposition, la restriction de la liberté de mouvement des opposants, des tentatives des projets de lois discriminatoires, l’instrumentalisation de la justice et les arrestations arbitraires.
Les prélats catholiques ne passent pas sous silence les actes de violence et d’intimidation contre les Evêques lors de la visite pastorale à Kasumbalesa, dimanche 18 juin 2023.
Pourtant, « les premiers gestions du Président Tshisekedi en 2019 étaient porteurs d’espoir pour un Etat de droit, notamment l’ouverture de l’espace politique et médiatique, la libération des prisonniers politiques et le retour au pays des exilés », se rappelle la CENCO.
Les pasteurs de l’Eglise catholique espèrent que le processus électoral est porteur d’espoir pour le peuple qui a beaucoup souffert. C’est ainsi qu’ils invitent les congolais à reconduire les animateurs des institutions qui ont bien servi le pays et de se détourner de tous ceux qui ont mal géré.
A ce niveau, la Conférence épiscopale nationale du Congo promet d’accompagner le processus avec une mission d’observation électorale conjointe avec l’Eglise du Christ au Congo (ECC).
Visesa Louangel