Butembo : la Nouvelle société civile appelle à la délocalisation de la position militaire de Musingiri
La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) de la ville de Butembo (Nord-Kivu) exhorte les autorités militaires compétentes à délocaliser la position militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) basée à Musingiri. Cette agglomération est située en cheval entre la ville de Butembo et les territoires de Lubero et Beni. Elle s’est exprimée dans une interview accordée à RADIOMOTO.NET, ce lundi 18 septembre 2023.
Son vice-président Gatien Katembo Mateso motive cette demande par la crainte des civils d’une probable attaque des présumés Maï-Maï. D’après lui, il s’observe ces derniers temps un retour de certains habitants dans l’agglomération de Musingiri.
Gatien Katembo Mateso déplore que les biens des civils aient été emportés et par certains militaires incontrôlés et par quelques malfrats profiteurs.
Cet animateur des forces vives indique que les habitants qui sont déjà dans ce milieu, craignent d’éventuelles attaques des présumés Maï-Maï. Ce qui justifierait aussi le non-retour de certains habitants qui s’étaient déplacés de Musingi.
« Les choses ont mal tourné après la mort d’un militaire. La population avait alors pris fuite. Ses biens étaient par la suite pillés. Cette situation avait créé de déplacements massifs des habitants », a-t-il fait savoir.
Pendant ce temps, il pense que la position militaire devrait être délocalisée jusqu’aux environs de ce milieu. Pour lui, seule la Police de proximité est mieux située pour la protection des civils de Musingiri.
« Les habitants disent craindre les militaires pour regagner leur milieu. Ils souhaitent que ce soit la Police qui les sécurise et non l’armée. Nous sommes en train de plaider pour qu’il y ait délocalisation de ce camp », a-t-il ajouté.
Il y a de cela environ deux mois, l’agglomération de Musingiri était le théâtre des attaques de présumés Maï-Maï. Un élément des FARDC était, selon la Nouvelle société civile Congolaise, tué au cours de ces affrontements. Les cours ont repris dans certaines écoles de la place.
Glodi Mirembe