RDC: les administrateurs et acteurs communautaires de Beni et Irumu préconisent la réglementation de la chaîne de valeur du cacao pour faire face aux faux ADF

La situation sécuritaire dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri), secoués par les attaques des rebelles d’Allied democratic forces (ADF), était au centre des échanges entre les administrateurs militaires et des acteurs communautaires de ces deux territoires. Cette activité a eu lieu à Oïcha, le mardi 14 mai 2024. Les participants ont, une nouvelle fois, présenté le cacao comme une autre source d’insécurité alimentée par de faux ADF dans ces deux entités, avant d’en formuler plusieurs recommandations.
L’objectif de cette rencontre, qui a réuni des notables et des autorités locales venus des territoires d’Irumu et Beni, était d’échanger des informations communes d’ordre sécuritaire entre ces deux territoires.
Lors des débats, les acteurs communautaires d’Irumu et Beni ont présenté le cacao comme une autre source d’insécurité alimentée par de faux ADF en quête de ces produits agricoles.
Pour faire face à ce phénomène, le colonel Siro Simba, administrateur du territoire d’Irumu, a réaffirmé la détermination des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à traquer tous ceux qui inquiètent la population.
Il a annoncé l’exécution, dans cette partie de la province de l’Ituri, de la mesure portant réglementation de la chaîne de valeur du cacao, comme décidé au Nord-Kivu.
« Particulièrement chez moi dans la chefferie des Walese-Vonkutu, cette guerre, c’est autour du cacao. Règlementer que ça soit la commercialisation et suivre cette traçabilité, ça peut résoudre en application des décrets. Donc, il y a des choses que nous allons copier », a-t-il promis.
Ces échanges ont également été l’occasion pour les animateurs de l’état de siège d’échanger leurs expériences, comme l’a reconnu l’administrateur du territoire de Beni. Le colonel Ehuta Charles estime qu’en plus de l’exécution de la mesure du gouverneur sur la réglementation de la chaîne de valeur du cacao, la population doit prendre conscience pour mettre fin à cette guerre qu’il qualifie d’économique.
« L’ennemi vit dans les deux côtés. Il nous fait la guerre économique. Nous avons des stratégies. Le comité local de sécurité est en train de se mettre à pied d’œuvre pour en finir avec le fameux ADF », a-t-il rassuré.
Les deux autorités territoriales ont promis de rencontrer leur homologue de Mambasa pour mettre en œuvre les mêmes mesures de sécurité. Ils envisagent aussi une réunion d’évaluation un mois après la prise de ces mesures.
Samy Kitha