60e prorogation de l’État de siège : le député Mbusa Machozi déplore « une insécurité sans précédent » en l’Est de la RDC
Le député Mbusa Machozi Joseph s’en va en guerre contre la 60ième prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo, dont le Nord-Kivu et l’Ituri. L’élu du territoire de Lubero a, devant la presse le vendredi 20 Septembre 2024, démontré les failles de cette situation exceptionnelle et exige sa fin.
L’élu affirme se positionner du coté de ses électeurs. Il démontre que c’est durant l’Etat de siège que l’insécurité a atteint plusieurs territoires et plusieurs territoires sont passés entre les mains de l’ennemi d’un côté les M23 et de l’autre les ADF.
Il en est de même pour les villes qui traversent une insécurité sans précédent explique l’honorable Mbusa Machozi Joseph.
« Pendant l’autorité civile, il n’y avait que je crois quelques collines qui étaient prises par les agresseurs juste à Bunagana. Pendant la période de l’autorité civile, c’est-à-dire que là, on faisait quand même quelque chose. Quand on met l’État de siège, croyant qu’avec les militaires maintenant on va boutter l’ennemi dehors, maintenant il entre facilement. C’est aussi pareille même au Nord, les ADF-Nalu à Beni : jusque-là, ils opéraient dans ce qu’on appelle le triangle de la mort, ils n’étaient jamais à l’Ouest même de la route nationale numéro 4 (RN4), mais aujourd’hui, ils ont pénétré le territoire de Lubero depuis à peu près 5 mois et ils opèrent tranquillement » se désole t-il.
Pour lui, la maximisation des recettes telles que chanter par les animateurs et partisans de l’état de siège n’est peut pas constituer un motif de renouvèlements indéterminés de cette situation à violation de la constitution.
« On dira que depuis l’État de siège, les recettes au niveau provincial sont quand même considérables par rapport à celles pendant le règne des civils, mais est-ce que nous pouvons prendre ça comme étant une réalité ? Prenons cette hypothèse comme une réalité. La guerre a besoin d’argent. S’ils ont réussi à mobiliser de l’argent, c’est-à-dire qu’ils pouvaient être efficaces parce qu’ils ont déjà le moyen, mais c’est l’inverse qui se produit. C’est paradoxal », s’exclame-t-il.
Il souhaite qu’on rentre dans le chemin constitutionnel et qu’on redonne l’administration aux civils et laisser les militaires s’occuper de la guerre.
Rappelons que plus de 300députés ont voté pour le maintien de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri. Mais la plupart des élus de ces provinces ont clairement exprimé leur désaccord exigeant que cette situation prenne fin.
Stanley Muhindo