Butembo : des écoliers visibles dans les cours scolaires malgré la grève des enseignants

Malgré la grève des enseignants en ville de Butembo, les écoliers ne cessent de se présenter dans leurs écoles respectives. RADIOMOTO.NET a fait ce constat, ce mardi 1ier octobre 2024. Les apprenants ne jurent que par la reprise des cours. 

Récit

Il est 8 heures lorsque nous arrivons à l’École primaire (EP) Kamusonge. Ici, quelques écoliers sont en train de s’amuser dehors, en espérant qu’ils vont étudier. D’autres s’asseyent tout simplement devant leurs salles de classe, malgré l’absence des enseignants.

Désespérés, d’autres encore reprennent le chemin de la maison. Sur le chemin de retour, Kahindo Victoire, est en larmes. Elle nourrit l’espoir de se faire inscrire dans une école privée parce que là-bas, les écoliers sont en train d’étudier.

« Je suis vraiment triste parce que nous ne sommes pas en train d’étudier. Si ça continue comme ça, sinon je vais aller étudier dans une école privée. Puisque là-bas, on paie, et les gens sont en train d’étudier correctement », s’est-elle plainte.

À l’école primaire Masikilizano, quelques enfants feuillettent leurs cahiers aux papiers encore blancs. D’autres dorment carrément dans la pelouse en attendant leurs éducateurs.

De l’autre côté, dans les écoles primaires Tsakatsaka, Butembo-Cité et Mater Ecclésia, les drapeaux sont hissés, mais les enseignants ne donnent pas cours. Ici, les écoliers se sont présentés en masse. Ceux-ci font la propreté de la cour et des salles de classe.

La même situation est vécue à l’école primaire Matengenezo. À l’école primaire Kyambuli, toujours dans la vallée de Kavaghendi, les enseignants ont abandonné les écoliers à leur triste sort dans les salles de classe. Ces formateurs ont juste enseigné la première heure, puis ont disparu sans informer les écoliers.

Surprise, la directrice a directement ordonné la fin des cours. Huguette Kavugho, écolière de 6ᵉ année au sein de cette école, est sous le choc.

« Ils ont juste enseigné la 1ʳᵉ heure. Puis, ils ont pris leurs sacs et partir. Nous voulons suivre cours correctement. Ça choque tellement de voir nos éducateurs partir sans nous enseigner », a-t-elle déploré.

Dans différentes rues de la ville de Butembo, le bleu-blanc est visible l’avant-midi. Chaque jour, depuis le 2 septembre dernier, les écoliers regagnent leur ménage parce que les enseignants ne sont pas encore prêts à reprendre la craie suite à la grève.

Rosette Kamukehere

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