Nord-Kivu : la MONUSCO réjouie de la ‘‘réduction’’ des combats qui opposent les FARDC/Wazalendo au M23/RDF
La cheffe de la Mission d’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) se réjouit de la réduction des combats entre les FARDC-Wazalendo et M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo. Bintou Keita s’est exprimée sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, le lundi 30 septembre 2024, devant le Conseil des Nations-Unies à New York.
Dans ses propos, Bintou Keita a signifié que depuis le mois de juillet 2024, les affrontements ont partiellement cessé sur différentes lignes de front au petit Nord-Kivu. Cela, après l’appel à un cessez-le-feu par les ministères des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda.
Tout en reconnaissant que la paix n’est pas encore gagnée dans cette partie de la République, Bintou Keita reste persuadée que le dialogue entre les 2 pays à travers le processus de Luanda en Angola aboutira à une solution de paix entre la RDC et le Rwanda.
« Depuis le 30 juillet et l’annonce d’un cessez-le-feu entre les 2 parties par les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda lors d’une rencontre facilitée par l’Angola, il s’observe une réduction considérable des combats entre belligérants. La paix n’est pas encore gagnée, mais il existe aujourd’hui un cadre actif de dialogue entre la RDC et le Rwanda », a-t-elle déclaré.
Pendant ce temps, la représentante du secrétaire général des Nations-Unies en RDC appelle à une mobilisation de la communauté internationale pour soutenir la population congolaise. Bintou Keita suggère que ce soutien passe, en premier, par les accords de paix.
« Les risques et opportunités évoqués précédemment appelle à une mobilisation nationale, régionale et internationale en soutien à la population congolaise. En 1ᵉʳ lieu, il importe de soutenir les efforts de paix partout où sévisse le conflit », a-t-elle exhorté.
Au cours de son intervention, Bintou Keita est revenue aussi sur l’exploitation illégale du coltan au Nord-Kivu par le Mouvement du 23 mars (M23). Une exploitation qui génère une somme évaluée à 300.000 dollars américains chaque mois. La MONUSCO craint que cet argent soit à la base d’une multiplicité de groupes armés dans l’Est du Congo.
Glodi Mirembe