Beni : l’administrateur demande le recensement des parcelles situées au-delà des limites provisoires fixées par l’ICCN

La société civile et le conseil local de la jeunesse de Kyavinyonge viennent d’être adjoints au chef des villages pour recenser, dans les 72 prochaines heures, tous les occupants des parcelles situées au-delà des limites provisoires fixées par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Cette mission leur confiée par l’administrateur militaire de Beni au cours d’un meeting qu’il a tenu, le mardi 1ᵉʳ octobre à Kyavinyonge situé sur la côte nord du lac Edouard.

Ladite mission vise à atténuer les conflits des limites entre la population de cette enclave de pêche et les éco-gardes du Parc national des Virunga (PNVi).

Le colonel Ehuta Omeonga Charles promet de solliciter la clémence de l’ICCN, en vue d’obtenir un ultimatum de 4 mois, pour permettre aux agriculteurs de récolter les vivres cultivés dans la zone que l’on suppose être partie intégrante du parc.

« Faites-vous identifier, afin de nous permettre de mener un plaidoyer auprès de l’ICCN pour protéger nos cultures. Je sais, tout le monde apprécie du riz et des haricots. Ça va permettre d’améliorer la santé alimentaire de nos enfants puisqu’il s’observe une baisse sensible dans la production des poissons ici.  N’est-ce pas ? Que tout celui qui reconnait avoir dépassé les limites au point de se retrouver au-delà de Buwe, et qui s’oppose au recensement, puisse entamer ses propres démarches et obtenir gain de cause par ses moyens individuels. Qu’il ne revienne après avoir échoué pour contraindre les autres à organiser des marches. Sinon, il trouvera les forces de l’ordre sur son chemin. Faites-vous identifier, pour bénéficier d’une dérogation, l’agronome que je vais vous envoyer, va évaluer le temps qui reste pour la maturation des récoltes, et nous partirons de ça pour solliciter un ultimatum auprès de l’iccn. Pour le reste, nous allons demander à nos députés de militer pour décrocher une ordonnance présidentielle qui désaffectera cette partie en faveur de la population.  N’est-ce pas une joie ? », a-t-il exhorté.

Il convient de rappeler que des esprits sont surchauffés depuis la destruction des vastes étendues des cultures par les éco-gardes de l’ICCN, la semaine dernière, dans les environs de Kyavinyonge. Ce sont des manifestations de colère spontanées enregistrées dans cette partie du territoire de Beni, qui ont poussé l’administrateur militaire à descendre sur terrain avec son comité de sécurité, pour jouer au sapeur-pompier.

Siku Provinces