Beni : le nouveau bourgmestre de Mangina promet d’asseoir une bonne gestion financière et lutter contre l’insécurité
« Asseoir une bonne gestion financière pour épurer les dettes et lutter contre l’insécurité ». Ce sont les deux défis que tentera de relever le nouveau bourgmestre de la commune de Mangina. Il l’a révélé lors d’une interview accordée à RADIOMOTO.NET, le mardi 1ᵉʳ octobre 2024, au lendemain de sa prise de fonctions. Revenant sur sa gestion de la commune d’Oïcha, Kikuku Nicolas a également mentionné des difficultés rencontrées les sept dernières années.
Sept ans, c’était toute une vie à la tête de la commune d’Oïcha. Un passage avec des réalisations que Kikuku Nicolas n’oubliera jamais. Il se souvient entre autres de la construction de ponts et des plaidoyers en faveur de l’adduction d’eau potable. Mais tout n’a pas été rose.
Kambale Kikuku Nicolas a rencontré aussi des difficultés durant son mandat. Il cite principalement l’insécurité qui a contraint ses administrés, en majorité cultivateurs, à abandonner leurs champs. Aussi, il évoque une série de campagnes d’intoxication auxquelles il a dû faire face dans sa gestion. Ce qui, dit-il, a affecté la collaboration entre la population et les autorités.
« La grande difficulté, c’est que notre population ne pas en train de vivre comme avant. Elle est coupée des champs. Or, c’est une population presque en 85% agricultrice. À part ça, on pouvait avoir des intoxications, des gens qui ne communiquent pas la vérité. Ça faisait à ce que la population soit un peu en détresse et ça coupait de fois des relations entre autorités et population », a-t-il révélé.
À Mangina, où il va exercer ses nouvelles fonctions de bourgmestre, Kambale KIkuku Nicolas dit avoir déjà une idée des défis qui l’attendent. Il sait déjà par où commencer : il va assoir une bonne gestion financière. Une comptabilité bien assise, avec des outils de gestion financière, lui permettra, selon lui, de maximiser les recettes de la commune et régler toutes les dettes qu’il a héritées.
« J’ai compris très rapidement qu’il faut asseoir des outils de gestion des finances pour essayer de prendre le système, puisque, moi, dans mes principes, j’ai toujours dit qu’il ne faut pas que les gens pensent que c’est l’État qui s’emprunte. C’est révolu, et ce n’est pas ce qui est dans ma tête. Je vais de mon mieux pour arriver à asseoir des outils qui vont épurer les dettes et commencer à travailler comme une entité vivante », a-t-il promis.
À Oïcha comme à Mangina, l’insécurité reste un grand défi à relever par les nouveaux animateurs de ces communes. Les populations, quant à elles, attendront des solutions aux différents défis du moment, sur lesquels elles jugeront leurs dirigeants.
Samy Kitha