JM des villes : l’Ir Kabambi Kananga rappelle que Butembo « ne garantit pas une bonne vie à ses habitants »

« La ville de Butembo ne garantit pas une vie meilleure à ses habitants, plutôt elle les expose à plusieurs risques ». C’est une analyse de l’architecte et enseignant Kabambi Kananga Yves Célestin. Il l’a faite ce samedi 30 novembre 2024 à l’occasion de la journée mondiale des villes pour la vie.

Selon cet enseignant et chercheur en architecture, Butembo est une ville spontanée parce qu’elle est née sur motivation politique sans aucun plan d’urbanisation pour réglementer la gestion de l’espace urbain en tenant compte des activités humaines. C’est cela qui est à la base de plusieurs désordres en ville, explique-t-il.

« Il y a l’absence du schéma directeur du plan d’urbanisation de la ville, il y a aussi le plan d’aménagement des quartiers ainsi que de 4 communes de la ville. La deuxième difficulté, c’est qu’il y a un lotissement anarchique, ce que nous appelons auto-lotissement, où ce sont les habitants eux-mêmes qui effectuent ce lotissement sans tenir compte des règles qui régissent le métier. Cela provoque l’occupation anarchique de l’espace », déplore-t-il.

Bien que la ville réponde à certaines fonctions, elle reste cependant un danger pour les habitants. Les constructions et lotissements anarchiques qui s’y développent exposent plusieurs personnes qui construisent même dans les endroits non habitables. La vie n’est pas vraiment garantie à Butembo, insiste-t-il.

« La vie à Butembo, s’il faut être sérieux, elle est insoutenable parce que nous vivons dans des conditions infrahumaines qui nous exposent à la fois à des maladies, nous vivons comme dans une prison à ciel ouvert où la circulation n’est pas fluide. Au niveau du centre-ville, il n’y a pas de parkings publics qui recevraient tous les engins roulants. Il faut voir que toutes les galeries en ville de Butembo n’ont pas de parkings », a-t-il rappelé.

Il pense qu’anticiper et prévenir tout risque rentre dans la mentalité collective de la population et des dirigeants. Nous signalons ici que la Journée mondiale des villes pour la vie a été initiée afin de renforcer la mobilisation des nations du monde pour la sacralité de la vie humaine, surtout en renonçant à tout ce qui peut ôter la vie, dont la peine de mort.

Stanley Muhindo

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