Insécurité à Manguredjipa : 7 aires de santé à l’arrêt
Les activités sont suspendues dans 7 aires de la zone de santé de Manguridjipa, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, suite à une insécurité grandissante en ce début d’année. La situation s’est amplifiée suite aux attaques meurtrières des combattants ADF qui ont même ciblé certaines structures sanitaires.
C’est ce qu’a annoncé le médecin chef de zone de santé, le docteur Martial Kambumbu, ancien ministre provincial de la Santé du Nord-Kivu. Selon lui, des habitants fuyant des zones attaquées se concentrent à Manguredjipa-Centre où la prise en charge médicale est confrontée à plusieurs autres défis. Les structures fermées sont notamment les aires de santé de Akwele, de Mabuo, de Kisange ; frontalières avec les provinces de l’Ituri et de la Tshopo. Sur la même liste, nous trouvons aussi les aires de santé d’Ombole, de Bandulu, de Midede et de Liboyo.
Il rapporte, par ailleurs, la mort à petit feu des déplacés faute d’une prise en charge médicale adéquate. Il craint également une explosion épidémique et lance un cri d’alarme aux humanitaires pour assister les déplacés. Des rebelles ADF ont attaqué et tué des dizaines de civils aux environs de Mangurejipa les six derniers mois.
Les assaillants en ont profité pour piller les structures sanitaires. Certains centres de santé ont été vandalisés dans la zone à l’exemple du centre d’Akwele où le réfrigérateur des vaccins a été endommagé par les assaillants.
Entretemps, le centre de santé de Masai de la zone de santé Biena en territoire de Lubero, a également fermé ses portes suite à l’activisme des rebelles de l’ADF, apprend-on de James Lusenge, notre correspondant dans la région.
Le village de Masai situé à plus ou moins 12 kilomètres à l’ouest de Njiapanda-Manguredjipa, s’est vidé de ses habitants depuis 2 semaines.
La Rédaction