Beni : la tracasserie militaire loin de dire son dernier mot à Kisalala

En dépit de l’appel du Mwami de la chefferie de Bashu à la cessation de la tracasserie militaire sur l’étendue de sa chefferie, les FARDC continuent cette indiscipline vers le pont jeté sur la rivière Kisala sur le tronçon routier Butembo-Beni. Radio Moto Butembo-Beni a fait le constat en début mai 2020.

Chaque soir qui passe, les usagers de cette voie, du moins les motocyclistes, les vélocyclistes, voire les piétons, passent difficilement par cet endroit. Si l’on n’a pas au moins 500 francs congolais exigés par des soldats qui se plantent sur la route, l’on subit des tortures physiques ou psychologiques ou encore l’on est dépourvu de quelques biens pour mériter le passage.

Le journaliste de RMBB qui a quitté Beni pour Butembo, à 17 heures de dimanche 03 mai 2020 en a été victime, aux côtés de plusieurs autres usagers. Il a payé mille 500 francs congolais pour atteindre Butembo. Les militaires qui tracassent seraient ceux dont la base est située sur la colline au côté Ouest de la route près du pont Kisalala. Leur position y avait été installée, il y a quelques mois, pour prévenir les incursions des miliciens présumés mai-mai à Butembo. Mais voilà, les tracasseries militaires deviennent un débordement que ces soldats pratiquent presque quotidiennement.

Une infraction que le Mwami de la chefferie de Bashu a dénoncée lundi 27 avril 2020. C’était à travers une lettre ouverte adressée au Responsable de l’armée en ville de Butembo. Dans ce document du Mwami Abdoul Paluku Kalemire III figurait également un plaidoyer pour une solution aux tracasseries militaires dont sont victimes les usagers de différents axes routiers et dans les marchés en chefferie des Bashu.

En réponse, le commandant du régiment militaire de Butembo avait déclaré n’être pas encore informé de l’infraction imputée à ses éléments. Après quoi, il avait promis enquêter pour vérifier l’information et punir les soldats indisciplinés une fois il y a culpabilité.