Butembo : des déguerpis de Rughenda exigent la libération de leur porte-parole

L’Association des Victimes des Déguerpissements de Rughenda (AVDERU) disent être indignés de l’arrestation de leur porte-parole du nom de Matata Bienfait. Ce dernier est considéré comme cerveau moteur dans le meurtre d’un défenseur des droits humains sur un terrain conflictuel. Les déguerpis exigent sa libération. 

C’est depuis le mercredi dernier que l’auditorat militaire de Butembo a arreté Matata Bienfait, porte-parole de l’Association des Victimes des Déguerpissements de Rughenda (AVDERU). Il est accusé d’être un cerveau moteur dans le meurtre, par justice populaire, du défenseur des droits humains, Mechack Mitavo, en octobre 2020. Les faits ont eu lieu dans la concession conflictuelle d’un certain Mboko au quartier Rughenda.

Dans une déclaration rendue publique le dimanche 26 décembre 2021, la population victime des déguerpissements de Rughenda dans le dossier « Mboko » parle d’une innocence et d’une justice injuste envers Matata Bienfait.

Elle estime que toute la population de Rughenda devrait être arrêtée en lieu et place de Bienfait Matata, qui poursuit-elle, n’était pas sur le lieu du drame lors de cette justice populaire. Les victimes des déguerpissements de Rughenda demandent par ailleurs qu’une audience publique soit organisée au Rond-point VGH ou encore Monseigneur Kataliko pour prouver l’innocence de leur porte-parole.

Il sied de préciser qu’après l’arrestation, mercredi dernier, de Matata Bienfait, l’auditorat militaire de garnison de Beni-Butembo a décidé de son transfert dans la prison centrale de Beni dite « Kangbayi » en attendant l’organisation du procès dans ce dossier de meurtre.

Léonce Muliwavyo

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