Butembo : ISPRON octroie des macarons aux élèves déplacés de guerre avant la rentrée scolaire ce lundi
Masika Kahindo Marie-Jeanne, coordonnatrice de l'ONG ISPRON lors d'un entretien avec RADIOMOTO.NET, ce vendredi 02 septembre 2022. © Esther Vyiravwahali
Le processus de remise des macarons d’identification d’élèves déplacés de guerre évolue bien en ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu). RADIOMOTO.NET fait ce constat lors d’une descente effectuée au bureau de l’Intégration sociale pour la promotion des nécessiteux (ISPRON), ce vendredi 02 septembre 2022.
Sur place, Masika Kahindo Marie-Jeanne, coordonnatrice de l’organisation de prise en charge des déplacés de guerre et autres vulnérables, a confié que c’est la sous-division qui facilite l’orientation des apprenants vers les écoles appropriées.
« Ils ont le souci de scolariser les enfants. Raison pour laquelle, ils viennent retirer les macarons qui les facilitent d’avoir un accès facile dans des écoles. Quand nous remettons les macarons aux parents, ils doivent descendre avec les enfants à la sous-division. C’est à la sous-division de recommander les enfants dans des écoles qui sont proches de leurs lieux d’hébergement », a-t-elle expliqué à RADIOMOTO.NET.
Elle précise que les apprenants et déplacés de guerre vivant à Butembo peuvent étudier dans toutes les écoles primaires et secondaires de cette ville s’ils possèdent les macarons. D’où son appel à l’aide aux déplacés de guerre.
La même source dit également compter sur certains chefs d’établissements pour emboiter les pas aux autres qui acceptent déjà de faire scolariser gratuitement ou avec une condition de moitié de frais scolaires, les élèves et écoliers déplacés de guerre. Elle évoque par exemple l’Institut Katsya qui promet d’aider pour une année, 50 élèves de l’ISPRON et 50 écoliers à l’EP Katsya.
« Les enfants que nous sommes en train d’identifier n’ont pas des fournitures scolaires. Ils n’ont ni uniforme. D’où l’appel à venir à la rescousse de ces enfants. Il y a ces écoles qui ont toujours eu pitié de ces enfants déplacés. Ils ne payent rien. C’est la gratuité totale. Il y a aussi ceux-là qui font payer la moitié. Il y a aussi des écoles qui font payer tout. Alors, quand on demande beaucoup d’argent, les parents retirent les enfants des écoles. Que nos directeurs et préfets puissent avoir pitié de ces enfants puisque les parents (déplacés de guerre également : ndlr) n’ont pas d’occupation », sensibilise-t-elle.
Pour toute bonne volonté, l’ISPRON rend disponible un numéro d’alerte. C’est le 0971121600. Rappelons que les enfants déplacés de guerre qui habitent non loin du centre-ville étudient au complexe scolaire Saint Jérôme ex Bosangani pendant les heures d’après-midi.
En République démocratique du Congo, la rentrée scolaire au sein de l’Enseignement primaire, secondaire et techniques (EPST) est fixée au lundi 04 septembre 2022.
Esther Vwiravwahali