Rutshuru : une dizaine de morts dans les combats entre FARDC et M23 vendredi

Les affrontements à l’arme lourde se sont poursuivis pour la deuxième journée tôt le matin de ce samedi matin entre des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des combattants du M23 sur l’axe Mabenga-Kahunga, plus de 10 km au nord-ouest de Kiwanja sur la route nationale N°02 avant que ces armes ne se taisent autour de 9 heures locales.

La veille, des combats entre les deux camps ont également été signalés sur d’autres fronts notamment Nkwenda et Kinyandonyi, une quinzaine de km au Nord du chef-lieu du territoire de Rutshuru, et Rugari-Gisigari, au sud, faisant une dizaine de morts et des blessés parmi les civils.

Sur l’axe Nkwenda-Kinyandonyi, dans le groupement Bukoma, par exemple, un engin explosif est tombé sur une habitation faisant cinq morts et des blessés vendredi 11 novembre 2022.

« Cette bombe a tué quatre personnes mortes sur-le-champ et blessé quatre autres. Les quatre morts sont deux femmes et deux enfants, tous membres d’une même famille. Deux parmi les blessés sont des membres d’une famille voisine. Ces blessés ont été admis au Centre de santé de référence de Kinyandonyi avant leur transfèrement à l’Hôpital de référence de Rutshuru, hier même, pour les uns et ce samedi matin, pour deux autres. Mais, nous apprenons que l’un des blessés est mort à l’Hôpital de Rutshuru la nuit, portant à cinq, le nombre de personnes tuées par cet engin explosif », explique un habitant de Kinyandonyi sous couvert de l’anonymat.

Sur le front sud-est, dans le groupement Gisigari, la société civile de Rumangabo fait état de six civils tués et trois autres blessés par des engins explosifs.

« Trois personnes ont perdu leurs jambes à Buvunga dans l’explosion d’une bombe vendredi. Six autres sont mortes dans le village de Bushenge, un autre  village du groupement Gisisgari. Cinq personnes sont mortes sur-le-champ et la sixième est morte la nuit » explique Henri Mahano, un acteur de la société civile en groupement Gisigari.

Dans un communiqué rendu public ce samedi, 12 novembre, cet acteur de la société civile appelle les deux belligérants ainsi que la communauté nationale et internationale à ouvrir un couloir humanitaire pour permettre aux populations civiles d’évacuer les zones des combats.

La Rédaction

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