Mgr SIKULI PALUKU à Mangina : « On ne peut pas dissocier la crise d’Ebola de la crise d’insécurité »
Monseigneur l’Evêque de Butembo-Beni pense qu’on ne peut pas séparer Ebola avec la question de l’insécurité récurrente à l’Est de la RDC. Monseigneur SIKULI PALUKU Melchisédech s’est ainsi exprimé après qu’il a échangé avec ANTONIO GUITERESS à Mangina, premier épicentre de la maladie à virus Ebola dans la région. Il place ainsi le séjour du secrétaire général de l’ONU à Beni sous le signe d’espoir de vaincre l’insécurité et Ebola.
Dans une interview exclusive avec notre correspondant, Monseigneur l’Evêque a déclaré qu’on ne peut pas dissocier la crise d’Ebola de la crise d’insécurité.
« On ne peut pas séparer la maladie à virus Ebola avec la question de l’insécurité récurrente, je dirais même chronique avec tout ce qu’elle a déjà causé dans la région, particulièrement en territoire de Beni et ville de Beni. A cette situation déjà pénible, plus de 2000 personnes ont été sauvagement massacrées et qui a causé de traumatisme, de frustration », s’est-il désolé.
Monseigneur SIKULI s’inquiète du fait qu’il a souvent été difficile pour les équipes de riposte d’accéder à certains contacts d’Ebola suite au contexte sécuritaire difficile.
« Dans le discours, on a évoqué qu’il faut prendre en compte les deux situations. Ebola et l’insécurité. Parce que les équipes de riposte ne savent pas aller jusqu’aux contacts les plus lointains, là où ils sont menacés et peut-être par certains de nos frères et sœurs qui ont d’autres intérêts et qui ne mesurent pas la gravité de cette épidémie », s’est inquiété Monseigneur SIKULI.
Après l’étape de Mangina et Beni-ville où le secrétaire général de l’ONU a parlé aux députés nationaux et autres représentants des couches de la population, ANONIO GUITERESS s’est envolé pour Kinshasa. Il prévoit rencontrer ce lundi 02 septembre des autorités dont le Chef de l’Etat.