Goma : Les enfants en rupture familiale abandonnés à leur triste sort depuis la dernière éruption volcanique

En la période où tout habitant de Goma reste touché et préoccupé par les effets de l’éruption volcanique, les enfants en rupture familiale dits « shegues ou Maibobo » restent abandonnés. Constat de RADIOMOTO.NET en marge de la commémoration de la journée internationale de la protection de l’enfance, célébrée le 1ier juin de chaque année. Pendant ce temps, des difficultés au sujet de l’encadrement de ces enfants se font toujours sentir au niveau de la division des affaires sociales au Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu.

Depuis l’éruption du volcan de Nyiragongo le 22 mai dernier, les enfants en rupture familiale restent toujours en errance aux travers la ville.  C’est par exemple à 2 lampes, au balcon du bâtiment de la BRALIMA non loin du rond-point Chukukudu, au niveau du rond-point BEDGEL, au pied de l’immeuble de la banque Of Africa BOA, ou encore dans les abords du stade les volcans de Brière au centre-ville de Goma.

Visiblement, malgré l’appel à l’évacuation suite au danger lié au volcan, ces enfants sont restés et demeurent exposés et abandonnés à leurs triste sort, sans attention ni prise en charge de qui que ce soit.

Il y a peu, un agent commis à la division des affaires sociales avait confié à RADIOMOTO.NET que la question des enfants de la rue préoccupe.

« Mais l’une des difficultés de taille pour leur encadrement est située à deux niveaux : les uns parmi eux, n’arrivent pas à s’adapter dans les centres d’accueil et d’encadrement, d’autres sont envoyés par leurs familles, les forçant à la mendicité, suite aux conditions de vie difficiles, … il faut donc une étude profonde et sérieuse à partir de leurs familles d’origine, puis le gouvernement devrait disponibiliser des moyens colossaux pour la cause, et mettre en place une bonne politique de leur encadrement », avait-il lancé.

Plus de 700 regagnent leurs familles

Au sujet de l’évolution de la situation des enfants en ville de Goma en cette période poste éruption, il faut noter que plus de 700 enfants ont déjà été réunifiés avec leurs familles, depuis le drame de l’éruption volcanique en ville de Goma. Ces 700, font partie de plus de 1395 autres, séparés de leurs familles lors des différentes circonstances de fuite ou d’évacuation des familles, par peur des effets du volcan Nyiragongo.

Plus de 600 autres restent par contre, entre les mains de la division des affaires sociales ou encore entre les mains de différents partenaires du gouvernement, qui œuvrent pour la protection des enfants. C’est par  exemple l’UNICEF, le CICR et les autres qui travaillent sur cette question depuis le début de l’éruption volcanique du Nyiragongo, samedi 22 mai dernier.

« Les sites de réunification des enfants égarés ou séparés de leurs parents, sont toujours fonctionnels et disposés à accueillir des parents en quête de leurs enfants, ou encore recevoir et héberger les enfants retrouvés en errance, en attendant leur réunification  avec leurs familles », note la division des affaires sociales en province qui poursuit que toute personne peut se diriger au bureau des affaires sociales en province, ou au stade paralympique de Goma, cet endroit qui se situe entre le rond-point dit INSTIGO et celui dit de la 8ième région militaire.

Attention !!!

Dans un autre chapitre, la cellule de crise appelle les Gomatraciens à ne pas s’empresser à regagner la ville, car « le danger tant redouté reste permanent », en dépit de la diminution de la fréquence des tremblements ressentis à travers la ville.

Les tremblements se font toujours sentir quoique non constatés par la population. En la seule journée de mardi dernier, les volcanologues assurent avoir enregistré plus d’une soixantaine, d’où la population appelée toujours à la vigilance.

John Tsongo

1 thought on “Goma : Les enfants en rupture familiale abandonnés à leur triste sort depuis la dernière éruption volcanique

  1. La journée internationale qui coïncide avec l’enfance, c’est 20 Novembre qui célèbre la convention des nations unies relatives aux droits de l’enfant. Par contre,en juin nous célébrons le 16 Juin la journée internationale de l’enfant africain. Et pas le 1er Juin.
    Merci

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