Nord-Kivu : La société civile alerte sur le danger de l’ampleur actuelle des massacres de Beni

Pour la société civile du Nord-Kivu, l’ampleur actuelle des massacres de Beni expose la population à l’extermination. Selon Le premier vice-président de la structure citoyenne, si cette allure de la moyenne de 3 personnes tuées par jour dans des massacres continue en une durée de 20 ans, le nombre de victimes sera le même que celui des habitants de toute la ville de Butembo.

Edgar Mateso a tenu ces propos au cours de son exposé pendant la conférence organisée ce dimanche 13 juin 2021 par le Département des Relations Internationales de l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR Butembo. Cette rencontre s’est déroulée en la salle des conférences du centre d’accueil Joli Rêve.

L’exposé de Edgar Mateso a eu pour sujet : «  Résilience communautaire : renforcer la capacité du Nord-Kivu et de l’Ituri à se relever de la crise sécuritaire ». Il a appelé chacun à l’autoprise en charge pour continuer à exister après cette période de crise sécuritaire.

« Le train de l’autoprise en charge doit être maintenu en marche. Se prendre en charge, ce n’est pas pour un civil de se substituer en militaire, l’autoprise en charge suppose plutôt que chacun fasse son travail correctement et incite ceux qui accomplissent mal leur tâche à mieux la rendre », a-t-il expliqué.

Pour lui, l’activisme d’au moins 49 groupes armés dans la seule province du Nord-Kivu est un défi qui doit interpeler tout le monde.

Un autre sujet a été exposé par la Coordonnatrice de la DYFEGOU sur le droit à la vérité, à la justice et aux réparations pour les victimes des crimes commis à l’Est de la RDC.

Pour sa part, le représentant de la MONUSCO à Butembo-Lubero a exposé sur la capitalisation de la présence de la communauté internationale pour une paix durable à l’Est de la RDC.

Bien plus, le commandant de la 31e Brigade de réaction Rapide à Butembo a scruté l’impact de l’état de siège pour pérenniser les acquis des efforts de stabilisation de l’Est de la RDC.

Cette conférence a été suivie en ligne par d’autres personnalités depuis Bukavu, Goma et Kinshasa en RDC ou encore d’autres pays comme le Kenya et le Canada. En présentielle, au moins 146 participants étaient dans la salle. Le Chef des Travaux Jacques Vyalirendi de l’UOR promet d’autres séances de ce genre dans les prochains jours pour la construction de la paix.

Patient Akilimali

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