Beni : la CDJP interpelle les futurs députés sur les conditions infrahumaines dans lesquelles étudient les écoliers déplacés de guerre à Oicha

Les conditions infrahumaines dans lesquelles les écoliers déplacés étudient dans différentes écoles de la commune rurale d’Oicha devront interpeller tous ceux qui auront le privilège d’être élus le 20 décembre 2023. C’est tout ce qu’a dit le directeur de la Commission diocésaine Justice et Paix (CDJP) au terme d’une mission de remise des kits scolaires aux écoliers déplacés vivant à Oicha, le mardi 05 décembre 2023.

D’emblée, l’Abbé Aurélien Kambale Rukwata souhaite que tous les candidats du territoire passent par la commune d’Oicha pour comprendre ce qu’ils auront à faire une fois au Parlement, soit à Goma et/ou à Kinshasa.

Sans se moquer de ceux qui se réjouissaient d’être appelés juste honorable dans les mandatures passées sans défendre leur honneur par les actes, l’abbé Aurélien espère que les nouveaux honorables prouveront qu’ils sont dignes. Ce, en plaidant la cause de toute la population auprès du gouvernement.

« C’est le moment d’interpeller ceux qui prétendent être demain nos leaders politiques, de visiter ces écoles-là. De nous dire ce qu’on a fait pendant cinq pour que ces enfants soient dans ces conditions. Tous ceux qui travaillent dans la sécurité de doubler quand-même des efforts », a-t-il exhorté.

Conscient de difficultés que les parents endurent pour nourrir et éduquer les enfants, le directeur de la CDJP les appelle à prendre conscience en élisant des députés capables de défendre la cause de la population que de se laisser emporter par des petits cadeaux « empoisonnés » de propagande électorale.

« Aux parents, je leur dis merci de pouvoir avoir amené leurs enfants à l’école, d’avoir aussi bénéficié de cette gratuité quand bien même elle mérite beaucoup de mesures d’encadrement. Notamment sur le plan de fonctionnement des écoles, de paiement de nouvelles unités. Que nos parents qui sont nos partenaires essentielles de notre système d’éducation s’impliquent et assument leur rôle », a-t-il souhaité.

Notons que les écoliers de la plupart des écoles déplacées fonctionnant dans la commune rurale d’Oicha suivent cours en plein air ou dans des hangars couverts des bâches avec tous les risques de genre d’intempéries atmosphériques.

Kakule Kilumbiro

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