RDC : « Ceux qui déclarent souvent connaitre les commanditaires des massacres à l’Est, qu’ils les dénoncent clairement », ( Honorable Lusenge Bonane)

Le peuple meurtri de Beni a besoin de connaître les auteurs des massacres et tous leurs complices. Position exprimée par l’honorable Lusenge Bonane Jerome mercredi 17 juin au cours d’une interview accordée à Radio Moto Butembo-Beni au téléphone. C’est pourquoi, tous ceux qui estiment connaître ceux-ci doivent les dénoncer publiquement.

Cet élu de Lubero nous a ainsi expliqué sa réclamation contenue dans la lettre qu’il a adressée à la Présidente de l’Assemblée nationale ce mois de juin.

Dans ce document, l’auteur demande à la speakerine de la chambre basse du Parlement de se pencher sur la les allégations des autorités politico-administratives qui disent avoir des preuves que les massacres de Beni sont commis par des fils du terroir parmi lesquels des députés.

Même le maire suspendu de Beni, Nyonyi Bwanakawa, a révélé depuis peu que l’insécurité de Beni est entretenue par certains députés en coalition avec le gouvernement provincial du Nord-Kivu.

En réaction, l’honorable Lusenge demande au maire Nyonyi d’aider à ce que la vérité soit connue.

« Je demande à Nyonyi, s’il connait le nom de quelqu’un qui serait impliqué dans les massacres, qu’il le dise tout haut et qu’on le sache. Parce que ne pas dénoncer c’est non seulement être complice. Ça veut dire qu’il tue aussi parce qu’il cache la vérité. Nous lui demandons de dire la vérité parce qu’il serait considéré aussi comme complice. Qu’il contribue à la recherche de la solution », a conseillé cet élu.

La victime transformée au bourreau

L’honorable Lusenge déplore que la victime continue a être présentée comme bourreau. C’est regrettable que le régime actuel ne nous ait pas montré que les choses ont changé, note l’élu de Lubero.

« Je n’attend pas qu’ils vont répondre, parce que ce n’est pas la première fois que je mette la pression sur le gouvernement, sur le ministre de l’intérieur. Vous pointez des fois les gens de chez nous d’être des assassins, ils s’entretuent… Je vous demande chaque jour de nous dire, s’il vous plait, c’est qui celui-là sur qui vos yeux sont pointés ? Et je me demande, en aucun jour ils n’ont jamais répondu. Voilà, c’est le pouvoir de l’ancien président qui semble continuer et il a l’habitude de parler des gens de chez nous », s’est-il dédouané.

Bien que pessimiste sur l’issue favorable sur sa demande, l’honorable Lusenge espère qu’il aura la réponse avant la fin de la session parlementaire en cours. Cette session allait être clôturée le lundi 15 juin dernier. Elle connait une prolongation suite aux mesures liées au combat contre la Covid-19.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.