Nord-Kivu : ‘‘La sœur directrice de l’EP Lubero n’a pas utilisé des machines à voter en réserve pour se choisir des candidats’’ (Mise au point du CTJ)

La sœur directrice de l’Ecole primaire (EP Lubero) située dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu) n’a pas utilisé de dispositifs électroniques de vote en réserve pour choisir des députés et président de son choix. C’est un démenti du Conseil territorial de la jeunesse (CTJ) de Lubero qui coupe court aux rumeurs déjà virales sur les réseaux sociaux depuis le mercredi 20 décembre dernier.

Tout le monde l’a appris par les réseaux sociaux le mercredi dernier. Des internautes disent que la sœur directrice de l’Ecole primaire Lubero a utilisé ces dispositifs pour opérer ses choix individuels.

« Pourtant, la sœur pointée du doigt accusateur n’était pas engagée dans les activités de la CENI », se désole le président du Conseil territorial de Lubero au cours d’un entretien téléphonique avec RADIOMOTO.NET, ce vendredi 22 décembre 2023. 

Kyavuwaghakera Philémon parle d’une affaire fomentée par des malintentionnés pour saper l’image de l’église locale.

Le président du CTJ/Lubero affirme avoir été appelé à premier lieu pour la vérification des faits. Il est entré dans le bureau de la sœur et a vu les trois machines bien conservées avec mention « réserve ».  

« Il y a eu des rumeurs qu’il y a des machines qui se trouvent encore dans le bureau. Les gens commençaient à dire que les sœurs sont en train de voter là. On nous a informés, on est venu voir ce qui s’y passe. Les machines étaient déposées dans la salle d’attente du bureau de l’EP Lubero. Les jeunes nous ont demandé d’ouvrir les machines, on l’a fait. Ce n’était pas à dire que les sœurs étaient en train de voter », a-t-il fait savoir.

Il ajoute également que la sœur directrice de l’EP Lubero ne faisait que ranger des documents dans son bureau, loin des activités de vote. Tout en balayant les rumeurs, Kyavughawakera Philémon regrette que les jeunes aient agi sur base de ces intox.

Il pense qu’il est impérieux que la population ne se laisse pas emporter par des tendances politiques qui ne cherchent qu’à diviser la communauté.

« Quand vous recevez des rumeurs, il faut d’abord faire des enquêtes avant d’agir. Ils voulaient incendier le bureau qui garde beaucoup d’archives de nos enfants. Quand vous recevez un message, il faut vérifier si ça peut être possible », a-t-il conscientisé.

Il convient de noter en outre que suite à cette rumeur, la communauté de Petites sœurs de la présentation (PSP) de Mulo avait subi une attaque d’un groupe de jeunes les accusant de vouloir voter pour un candidat qu’ils ne veulent pas.              Glodi Mirembe  

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