À Oicha, la CDJP remet des kits scolaires aux enfants de déplacés de guerre

La Commission diocésaine Justice et Paix (CDJP) en diocèse de Butembo-Beni, a procédé le mardi 05 décembre 2023, à la remise des kits scolaires aux enfants des écoles déplacées, fonctionnant dans la commune rurale d’Oicha, Chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). Les enfants concernés sont les écoliers de première et deuxième années. Au moins 2.852 écoliers, sélectionnés dans 15 écoles, ont bénéficié de ces kits scolaires.

Cette activé s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration des conditions de vie des personnes déplacées et perspectives de paix en commune d’Oicha. Le projet est financé par MISEREOR, une organisation des évêques allemands.

Le directeur de la CDJP/Butembo-Beni a, personnellement, supervisé cette activité. Partout où il passait, l’abbé Aurélien Kambale Rukwata a présenté les compassions du diocèse à tous les enfants. Il leur demandait de prendre courage et de ne pas se rallier aux groupes armés.

« Nous donnons ces kits scolaires là aux enfants pour leur dire merci d’être là où ils sont. C’est-à-dire à l’école : filles et garçons. Ça permet qu’ils soient là où ils devront être et ainsi, éviter qu’ils soient ailleurs (se faire recruter dans des groupes armés) ou bien vagabonder. Nous avons mobilisé nos partenaires notamment MISEREOR qui nous a appuyés pour que ces enfants participent à l’édification de l’Est du pays en général, et de Beni ici en particulier », a-t-il déclaré.

Sur le terrain, la situation est inquiétante avec des enfants qui étudient dans les hangars couverts des bâches. C’est par exemple aux écoles primaires Kituku et Mabatundu où une bâche déchiquetée sépare la première année de la deuxième au point que les enfants de deux classes peuvent se parler sans se gêner.

Pour le directeur de la CDJP, cette situation devra interpeler toute personne en commençant par les gouvernants. L’abbé Rukwata a promis aux responsables des écoles visitées d’être leur ambassadeur auprès de différents bienfaiteurs dans le secteur scolaire.

« C’était triste et choquant. J’ai dit même qu’on prenne des images que je vais aller répercuter, parce que la première école que nous avons vue ici, est une école déplacée. Leur école avait été brulée par les ADF. Ces élèves sont de déplacés. Ils vivent dans des hangars. S’il pleut, les enfants ne peuvent plus étudier. Donc, ils sont dans des conditions extrêmement difficiles et médiocres. Ça m’a vraiment choqué. J’ai eu à dire au directeur que ce cri du cœur, je devrais vraiment aller répercuter ça ailleurs », a-t-il promis.  

Il est à noter que chaque kit scolaire était constitué d’un cartable, trois stylos, une latte, une ardoise, des crayons, une uniforme et une touche. Plusieurs écoles qui fonctionnaient dans les villages aujourd’hui déserts suite aux attaques des rebelles d’Allied democratic forces (ADF), ont dû se déplacer et fonctionnent à Oicha-Centre avec plusieurs difficultés.

Kakule Kilumbiro

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