Nord-Kivu : retour au calme après une vive tension suite à la fusillade d’un taximen à Goma
Le calme est de retour en ville de Goma (Nord-Kivu) après une vive tension qui a été vécu entre les taximen et les policiers au marché des Virunga, la journée de samedi 15 janvier 2022. La situation a fait suite au fusillade d’un conducteur de mototaxi par un agent de l’ordre au marché de Karisimbi.
Le reporter de RADIOMOTO.NET dans la région raconte que motard victime de la fusillade aurait réagi avec insolence à l’endroit du policier. Ce qui lui a valu une torture.
La veille (samedi, ndlr), les autres confrères motards ont aussitôt fait face à une police armée qui a tiré plusieurs coups de balles jusqu’à toucher et blesser grièvement un motard. Ce qui a de plus envenimé la situation. Le pauvre conducteur a ainsi essuyé plusieurs balles qui ont percé la partie droite de son ventre pour ressortir au dos, et frôlé une partie de son cou.
Les témoignages de certaines vendeuses rencontrées sur place, rapportent que le motard est mort sur-le-champ. Mais Faustin Katembo, un autre motard lève l’équivoque et précise que l’infortuné a été acheminé à l’hôpital de la CBCA Virunga, où il est allé rendre son âme.
« Non, le motard n’est pas mort. Il est plutôt dans un état comateux, sur le lit de l’hôpital. Je viens à peine de l’hôpital où j’accompagnais Kisirani, le président des motards. Sauf que c’est par la grâce de Dieu qu’il saurait voir l’aurore de ce dimanche », a relaté Tshibangu Ahsante, un autre motard rencontré au marché des Virunga en début de la soirée.
Le temps que les autorités policières tout comme les chefs des corporations des motards peinent à dire aux médias ce qui évolue autour de la situation, dans les abords du marché des Virunga, le climat est resté, samedi, inhabituel. Jusqu’à 18 heures 39 minutes, il s’observait par un moment, des attroupements des conducteurs et quelques curieux revenant sur la situation qui a prévalu la journée, et des affrontements entre police et conducteurs, par autre.
Pendant que les motards et les policiers se regardent à chat et souris au marché des Virunga même, quelques membres des corporations des motards tentaient sans y parvenir, d’appeler leurs pairs au calme. Mais plus loin encore, des dizaines de commerçantes décrient des pertes de leurs marchandises, enregistrées lors des altérations vécues entre 12 et 15 heures de samedi.
John Tsongo Thavugha