Butembo : la Justice militaire appelée à se saisir des actes de viols commis par des soldats (FJDF)

Le meurtrier sur le banc des accusés lors de l'ouverture de son procès en flagrance ce lundi 14 novembre 2022, à l'auditorat militaire de Butembo. © Ngunza Mapasa

Les responsables des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) doivent prendre au sérieux le dossier des militaires qui commettent des viols dans différentes contrés de la ville de Butembo. C’est pour que ces actes cruels ne se répètent plus. C’est l’appel de maitre Maguy Panza, membre de l’organisation Femmes juristes pour la défense des droits de la femme (FJDF).

Se confiant à RADIOMOTO.NET ce mercredi 30 novembre 2022, elle condamne les actes de viols commis par des personnes qui sont supposées sécuriser la population et leurs biens. Cet activiste de droits de la femme craint que les militaires puissent utiliser ces viols comme une arme de guerre pour faire peur à la population en cette période où la ville fait face à l’insécurité.

C’est dans ce sens que maitre Maguy Panza souhaite voir les éléments responsables de ces actes être punis conformément à la loi.

« Nous voulons que ces gens puissent être sérieusement punis. Il en a d’autres qui ont été identifiés et qui sont en train d’être poursuivis par les instances judiciaires. Mais, il en a nombreux qui courent dans la nature, on ne sait pas les identifier. Nous savons que dans une base militaire, le responsable connait vraiment ses éléments. Ces gens sont identifiables par leur stature et leur corpulence », martèle-t-elle.

Elle se désole par ailleurs qu’il y a des femmes et jeunes filles victimes de ces viols, qui ont peur de dénoncer pour éviter des représailles de la part de leurs bourreaux.  Celle-ci les appelle les victimes et potentielles victimes à briser la peur pour dénoncer et ainsi éviter des conséquences néfastes.

« Nous demandons à celles qui ont été victimes de ces actes qui se taisent, de dénoncer. Puisqu’elles courent plusieurs dangers. Elles peuvent contracter des Maladies sexuellement transmissible (MST), des grossesses non désirées, elles peuvent venir suivre plusieurs prises en charge. Nous sommes aussi en train d’accompagner les victimes qui ont eu le courage de dénoncer ces faits-là. Elles sont en train d’être accompagnées, on ne peut pas les exposer mais elles sont là », a-t-elle révélée.   

Maitre Maguy Panza souligne enfin que les femmes juristes sont en train de faire des plaidoyers pour que les militaires commis en ville de Butembo soient suffisamment changés pour leur cruauté.

Rosette Kamukehere

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