RDC : les forces vives du Grand Nord-Kivu exigent le retrait des forces de l’EAC suite à « l’inaction » face au M23

Les membres des Coordinations de la société civile au Grand Nord-KIvu après une rencontre où ils ont décrier l'inaction des soldats de l'EAC face au M23 en territoire de Rutshuru. Ph. Droit tiers

Les membres des Coordinations de la société civile, Forces vives des territoires de Beni et Lubero et des villes de Beni et Butembo se sont extraordinairement réunis ce vendredi 13 janvier 2023. Le bureau de la Coordination urbaine de la société civile de Butembo a servi de cadre à la rencontre. Ils ont notamment insisté sur le retrait des forces de l’EAC suite à leur inaction face au M23.

Les participants ont examiné la situation socio-sécuritaire et humanitaire actuelle au Grand Nord-Kivu. A l’issue de la rencontre, une déclaration de 4 Coordinations a été rendue publique.

Dans ce document, les forces vives des territoires de Beni et Lubero ainsi que des villes de Beni et Butembo expriment leur inquiétude suite à la situation sécuritaire devenue dégradante dans plusieurs agglomérations.

Après quoi, les forces vives du Grand Nord-Kivu émettent des recommandations devant servir de pistes de solution à la crise sécuritaire.

« L’effectivité de la table ronde promise par le Chef de l’état qui ne s’est limité que sur une simple consultation. Au gouvernement, de vulgariser le plan de sortie de la MONUSCO, de résilier les accords avec les forces de l’EAC qui vient de manifester son inefficacité en affichant un comportement de complicité, Mettre les différents accords à la portée du Peuple congolais qui est le souverain primaire. A la population de rester toute oreille dans les jours proches pour des actions de grandes envergures. Que les enquêtes soient diligentées pour retrouver les auteurs de cet incendie criminel du marché de Beni Mayangose en ville de Beni », a restitué Maitre Pépin Kavota, président de la société civile en ville, forces vives de Beni.     

Il sied de rappeler qu’à l’issue du dernier mini-sommet tenu à Loanda en Angola, les chefs d’Etat de la sous-région ont sommé le M23 à cesser le feu et à se retirer dans ses anciennes positions. Mais, la rébellion n’a jamais obtempéré.

Le 23 décembre dernier, celle-ci a toutefois annoncé qu’elle quittait Kibumba. Puis, le 6 janvier dernier, elle a dit qu’elle se retirait de la base militaire de Rumangabo. Des positions qu’elle promettait d’abandonner à la force sous-régionale. Cependant, la société civile continue de témoigner que des éléments du M23 sont toujours visibles sur les lieux ou dans les environs.

Rosette Kamukehere

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