Butembo : des déplacés de guerre encadrés par l’ISPRON s’activent dans l’assainissement des artères de la ville
Les déplacés de guerre encadrés par l’Intégration sociale pour la promotion des nécessiteux (ISPRON) continuent de s’activer dans l’assainissement de certains artères de la ville. C’est dans l’espoir de trouver de quoi se nourrir en travaillant sans pour autant quémander. Toutefois, ils font face à la cruauté de certains autochtones.
Ces citoyens congolais venus, en grande partie de Beni et Ituri, sont dans les rues, pour ce faire, chaque mardi et vendredi. Abordé ce vendredi 12 mai 2023 au sortir de la réunion d’évaluation du travail qu’ils ont déjà abattu jusque-là pour l’assainissement de la ville, certains déplacés ont affirmé qu’ils sont découragés par certaines personnes lorsqu’ils s’activent dans la propreté des rues. Kavugho Kyahola, est l’une de ces déplacés de guerre.
« C’est lorsqu’il y a des gens qui me voient ici, qui peuvent me donner du travail. C’est ça notre objectif. Nous sommes en train de souffrir. Les gens sont en train de nous décourager », a-t-elle fait savoir.
La secrétaire exécutive de l’Intégration sociale pour la promotion de nécessiteux a condamné le comportement des personnes qui découragent les déplacés. Même si ces déplacés travaillent bénévolement, Masika Kahindo Marie Jeanne a rassuré que le maire de Butembo est déjà saisi de la question et qu’il a promis d’agir en faveur des déplacés qui travaillent dès que possible.
En attendant, Masika Kahindo Marie Jeanne appelle les personnes de bonne volonté de venir à la rescousse des déplacés qui ont le courage de travailler.
« A la population de Butembo, je dois la dire qu’il y a tant de déplacés qui quémandent sans rien faire. Au lieu que la population donne à n’importe qui, en train de quémander, qu’on songe d’abord à ces déplacés qui ont soif de travailler », a-t-elle conscientisé.
Actuellement, l’ISPRON encadre 2 mille 682 ménages des déplacés.
Rosette Kamukehere