Lubero : FEPSI conscientise 20 PVV pour limiter la propagation du Sida dans l’aire de santé de Nduko

Dans l’aire de santé de Nduko, 20 personnes vivant avec le virus (PVV) du SIDA ont été réunies dans la salle du centre de santé pour célébrer la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Celles-ci ont été conscientisées sur l’attitude à adopter en vue de limiter la propagation du SIDA.

Dans son exposé, Madame Sifa Mambeka de l’organisation des Femmes engagées pour la promotion de la santé intégrale (FEPSI) a expliqué que l’acceptation de la maladie est un moyen efficace pour surmonter la sous-estimation.

Lors des travaux des carrefours, les participants ont relevé les inégalités auxquelles ils font face dans la communauté à l’instar de la discrimination.

Intervenant à cette occasion, Mao Kyambu du GADHOP sensibilise la communauté sur le respect des droits humains, conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme.

« Du point de vue inégalité sanitaire, les participants ont essayé de parler des inégalités auxquelles elles font face dans les structures sanitaires. C’est entre autre la manière de leur réception dans les structures sanitaires qui est différente de personnes saines. La manière de leur prise en charge, est différente des personnes saines. D’une manière générale, l’acceptation est aussi difficile. C’est par exemple, l’une de participantes qui a parlé de leur participation aux activités ecclésiastiques. S’il s’agit d’une chorale, il y a certains qui ne veulent pas chanter avec ceux qui sont malades. Tout ça sont des stigmatisations (…) », a-t-il déclaré.  

Les participants ont encouragé les autres victimes du VIH-SIDA à briser la peur et à respecter scrupuleusement la prise des antirétroviraux.

« (I) Je viens d’apprendre que la maladie n’est pas contagieuse. Que celui souffre du SIFA n’ait pas peur. Qu’il se sente stable comme toute autre personne. Le Sida ne tue pas si l’on respecte les règles d’hygiènes. Il faut aller aux soins. Tout est gratuit. Ce sont ceux qui ne respectent pas les mesures sanitaires qui en meurent. Le Sida ne guérit jamais. Mais les antirétroviraux détruisent la teneur du virus. (II) On vient de nous dire de nous protéger. C’est une maladie dangereuse. On nous dit de toujours dépister. (III) Cette maladie tue ceux qui ne se font pas vite soigner. Un autre problème c’est la contamination des autres si l’on ne se fait pas vite soigner. (IV) On vient de nous dire qu’un PVV est une personne comme toute autre. Et que si tu sais que tu es positif au virus du Sida, il ne faut pas avoir peur. Il faut plutôt aller chez les médecins pour un traitement », ont-ils témoignés.   

De son côté, Kasereka Anicet, infirmier titulaire du centre de santé Nduko, a remercié FEPSI pour l’organisation de cette activité. Cette même activité a eu lieu à Butembo dans la salle de réunion de l’organisation FEPSI.

La secrétaire exécutive de FEPSI est revenue sur les statistiques des cas de PVV et les défis auxquels cette structure fait face dans la prise en charge.

« Pour FEPSI, l’activité a été marquée par la sensibilisation de personnes vivant avec le VIH/Sida. On a quand-même réuni 20 personnes, pour leur montrer l’importance de vivre positivement avec le VIH. Avec eux, on a essayé de voir ensemble différents comportements de ces personnes vivant avec le VIH/Sida. A part ça, nous comme FEPSI, avons fait cette activité à Nduko et à Vuyinga. C’est dans le cadre d’un projet que nous sommes en train d’exécuter avec notre partenaire FARMAMUNDI », a-t-elle fait savoir.

Les participants ont salué la bonne prise en charge psycho-médicale et économique dont ils bénéficient de cette structure. Ils encouragent toute la population à ne pas hésiter de se faire dépister.

Avec la Cellule de Communication de CFJ

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